Mobiles : les vrais dangers et les fausses peurs

                                     

Vraisemblablement l’apparition du téléphone portable (mobile) date des années 94/95; donc c’est très récent pour pouvoir dire s’il est nocif pour la santé ou pas. Quoique des informations fusent de part et d’autre quant à sa nocivité et cela en relation avec les ondes lors des réceptions ou (…)

(…) des émissions. Jusqu’à présent rien d’affirmatif, pour la simple et bonne raison que vu la faible intensité des ondes émises ou reçus, les dégâts ne seront visibles qu’à long ou très long terme. Ce qui veut dire entre 10 et peut être 15 ans. Mais là où le risque de dégât, s’annoncera plus tôt, ce sera chez les enfants âgés entre 8 et 16 ans, dont le corps n’est encore totalement développés et très perméable aux agressions externes.

KAM

En confirmation de ce qui precede, voici une interview de D. Servan Schreiber

    « Des études récentes observent un risque de tumeurs accru »

Quels sont les arguments scientifiques qui tendraient à prouver les dangers des ondes des téléphones portables ?– Il s’agit d’un faisceau d’arguments, que nous dénonçons dans l’’introduction de notre appel :
1/Les rayonnements electromagnétiques des téléphones portables pénètrent le corps, et en particulier le cerveau, et encore plus chez les enfants
2/Leurs effets biologiques néfastes sont avérés. En particulier l’augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, et l’expression des protéines de stress dans les cellules.
3/Les études existantes selon lesquelles “aucune preuve n’existe de la nocivité chez l’homme”, ont porté sur des durées insuffisantes pour conclure quoi que ce soit. Les mêmes études auraient été incapables de mettre en évidence le lien entre le fait de fumer un paquet de cigarettes par jour et le risque de cancer du poumon.
4/Les rares études récentes qui ont suivi des personnes utilisant leur téléphone portable plus de deux heures par semaine pendant plus de dix ans observent, elles, un risque de tumeurs accru. Il serait de l’ordre de deux fois le risque d’un non-utilisateur.
On a donc toutes les raisons d’être inquiet et de préconiser des mesures de précautions, d’autant plus que celles-ci n’’empêchent pas l’utilisation d’un téléphone portable. Elles en guident simplement les modalités pour que celle-ci se fasse en sécurité.

Le ministère de la Santé, se basant sur les études de l’Afsset, épinglée pour son manque d’indépendance, estime qu’aucune preuve n’existe sur la nocivité. Qu’en pensez-vous ?

– C’est simplement la seule chose que puisse dire clairement un document gouvernemental en l’absence de preuve formelle. C’est comme ça que l’on a attendu plusieurs décennies pour prendre des précautions suffisantes pour protéger les personnes exposées aux dangers de l’amiante, ou même de l’exposition passive à la fumée de cigarette. Quand les épidémiologistes des commissions gouvernementales, qui ne peuvent pas faire autrement, se déclarent certains des dangers, il est déjà trop tard pour beaucoup de gens.

N’existe-t-il pas un paradoxe entre votre mise en garde sur la dangerosité du portable et le fait que vous donniez des recommandations pour l’utiliser ? Doit on cesser d’utiliser le portable ?

– Nous soulignons dans notre conclusion, qui n’a pas été reprise dans les médias, que le téléphone portable est une avancée technologique et sociétale considérable. Et qu’il sauve des vies tous les jours. Il n’est pas concevable aujourd’hui de revenir en arrière. En revanche, on peut parfaitement faire en sorte que son utilisation soit la moins dangereuse possible. Voire pas dangereuse du tout. C’est cela que nous avons voulu expliquer. Et j’espère que les constructeurs et les opérateurs vont s’engager à fond dans cette même démarche. Parce que non seulement c’est la démarche la plus juste, mais c’est aussi dans leur intérêt économique.

Interview de David Servan-Schreiber par Alain Roux
(le jeudi 19 juin 2008)

SOURCE : le nouvel observateur
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                                Mobiles : les vrais dangers et les fausses peurs

                            Mobiles : les vrais dangers et les fausses peurs

©REA
Prenez vos précautions, car les doutes sur la nocivité des ondes des téléphones portables se confirment. Mais tous les modèles n’émettent pas aussi fort !

Début juin, l’Organisation mondiale de la santé a classé les ondes émises par les portables parmi 267 agents «peut-être cancérigènes», au même titre que les vapeurs d’essence ou le plomb. Ce «peut-être» signifie que la science n’a pas établi une relation de cause à effet entre l’exposition aux ondes et la survenue de certains cancers, mais que cette association est jugée «crédible», sur la base d’études montrant une hausse de 40% des risques de tumeur au cerveau chez les gros utilisateurs (une demi-heure par jour pendant dix ans en moyenne). Pour appliquer le principe de précaution, voici les recommandations à prendre au sérieux… et celles qui ne servent à rien.

Combien d’appels par jour pour limiter les risques ?
Lorsqu’on tient le portable à l’oreille, le champ électromagnétique émis par son antenne pénètre dans le cerveau et peut provoquer des dégâts à long terme. Comme le mécanisme est mal connu, difficile de fixer un seuil d’utilisation dangereuse. Dans le doute, les agences sanitaires et les associations recommandent de téléphoner le moins possible : «Des coups de fil de trois minutes au maximum espacés de deux heures si possible», conseille Etienne Cendrier, chez Robin des toits. Mais, attention, c’est au début de l’appel, quand l’appareil «cherche» l’antenne-relais pour accrocher le réseau, que les émissions sont les plus fortes. «Ainsi, dix coups de fil d’une minute sont probablement plus nocifs qu’une conversation de dix minutes», estime Robert Baan, du Centre international de recherche sur le cancer. Même chose lorsqu’on reçoit mal (moins de 4 barres de réception sur l’écran). Evitez l’ascenseur ou le sous-sol !

Les téléphones émettent-ils tous de la même façon ?
Non. Chacun a son propre «débit d’absorption spécifique» (DAS), l’indicateur qui mesure le niveau maximal de radiofréquences absorbées par le corps lors d’un appel portable à l’oreille. Légalement, il doit être ¬inférieur à 2 watts par kilogramme (W/kg). Comme il varie fortement d’un modèle à l’autre (lire ci-contre), choisir un téléphone affichant moins de 0,5 W/kg limite les risques. Mais ne les annule pas, car l’exposition aux ondes dépend aussi de la «sensibilité» de l’appareil (certains «perdent» le réseau plus facilement que d’autres et sont donc plus souvent au top de leurs émissions), ou encore des conditions réelles d’utilisation. Enfin, ne croyez pas vous en tirer avec un accessoire «anti-ondes» (housses, patchs, étuis d’antenne…) comme il s’en vend sur le Net : tous gênent la communication entre le portable et l’antenne-relais, ce qui accroît la puissance d’émission pour maintenir sa liaison. L’inverse de l’effet recherché !

Les smartphones sont-ils plus dangereux ?
A priori, oui : ils comportent deux antennes pour capter trois types de fréquences (GSM, 3G et Wi-Fi), ils ne sont jamais vraiment en veille (pour rafraîchir les données) et leurs fans passent beaucoup de temps à jouer avec. «Mais, tant que l’appareil n’est pas près de la tête, l’exposition reste très réduite», assure Elisabeth Cardis, chercheuse au Centre de recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone. Lire ses mails, envoyer un SMS ou consulter le Web n’accroît donc guère la quantité d’ondes absorbées.

Le kit mains libres est-il vraiment utile ?
Seuls 10% des utilisateurs de portable l’emploient régulièrement. Pourtant, son efficacité est prouvée. «Eloigner le téléphone de sa tête, même d’une dizaine de centimètres, réduit considérablement l’énergie absorbée par le cerveau», confirme Gérard Lasfargues, directeur général adjoint à l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’environnement : une oreillette filaire divise par dix l’exposition aux ondes.

Vérifier la dangerosité de votre mobile : De Acer à Lg

Vérifier la dangerosité de votre mobile : De Lg à Zte

Téléphoner en voiture ou en train est-il plus nocif ?
Un portable en déplacement rapide ne cesse de chercher le relais le plus proche et émet donc presque en permanence à puissance maximale. C’est surtout le cas avec le GSM : «En 3G, un système de contrôle de puissance beaucoup plus performant permet de mieux gérer les changements de relais», rappelle l’Agence nationale des fréquences. Mais, dans tous les cas, gare à l’effet «cage de Faraday» : une structure métallique, ¬habitacle ou wagon, emprisonne les champs électromagnétiques au lieu de les laisser circuler librement, ce qui les porte à des niveaux record (jusqu’à quatre fois supérieurs à la normale).

Où faut-il porter son mobile ?
Hors communication, un portable signale sa position par des émissions, certes brèves (quelques secondes) et bien plus faibles que lors d’un appel, mais qu’il vaut mieux là aussi éloigner de son cerveau. Au travail, laissez l’appareil sur votre bureau plutôt que dans une poche. En déplacement, gardez-le dans un sac ou une poche de manteau plutôt que de pantalon. Et, la nuit, posez-le à plus de 50 centimètres du lit, donc pas sur la table de chevet. Le mieux est encore de l’éteindre et de se racheter un réveil…

Les enfants sont-ils plus exposés ?
Oui, pour des raisons anatomiques. A utilisation égale, leur cerveau est deux fois plus exposé aux radiofréquences que celui d’un adulte. «Leur crâne étant plus petit et plus fin, l’antenne est plus proche du cerveau, explique Elisabeth Cardis. Et leur système nerveux en développement est plus sensible aux effets des ondes.» Or, à 10 ans, près de deux enfants sur trois possèdent un portable, et neuf sur dix à 12 ans. Les plus jeunes doivent aussi éviter de garder le portable dans la poche, car la chaleur accroît les risques de stérilité.

A la maison, faut-il se rabattre sur le fixe ?
C’est indiqué, surtout si votre portable capte mal à domicile. Mais sachez que la base des appareils sans fil (norme DECT) émet aussi des ondes : selon le Criirem (Centre de recherche sur les rayonnements électromagnétiques), ce rayonnement est souvent aussi élevé celui des portables. Quant au DAS des combinés, rarement mesuré, il est bien plus faible que sur un portable, mais jamais nul.

Source: capital.fr